Quel est le point commun entre un agriculteur et un promoteur immobilier ? Tous deux travaillent avec le temps long, composent avec des cycles aléatoires, et investissent au présent dans l’espoir de récoltes futures. Un rapport au réel qui impose sang-froid et résilience dans un contexte où l’incertitude est de mise. C’est que le secteur de la construction n’a pas été épargné ces dernières années : à l’arrêt brutal des années COVID ont succédé la hausse des coûts des matières premières, l’inflation et la flambée des prix de l’énergie.
Des chocs conjoncturels qui n’inquiètent pas outre mesure les frères Lamy, fins connaisseurs d’un terrain où leur patronyme seul est devenu un gage de sérieux et de durabilité. Référence incontournables de l’hôtellerie dans nos régions, ils ont en deux décennies réussi à faire fructifier le patrimoine familial et à y imposer une marque tournée vers l’avenir.
Parole Lamy
Quand on les interroge sur les écueils du secteur, la réponse ne tarde pas. « Lorsqu’on débute un projet, il y a énormément de paramètres à prendre en compte. Mais la principale difficulté à laquelle nous sommes confrontés, c’est le montage et l’obtention des autorisations administratives », explique Joan Lamy. Pas de quoi pour autant freiner les ambitions des deux frères, qui ont largement développé le parc immobilier familial au cours des vingt dernières années, que ce soit quantitativement ou qualitativement.
Avec plus de 1.500 résidences principales construites, 2.500 secondaires, 7 villages de vacances et un chiffre d’affaires avoisinant les 50M€, le Groupe Lamy est un acteur stratégique sur les marchés belge, français et grand-ducal. Fort de ses 200 collaborateurs, il dispose d’une force de frappe suffisante pour mener à terme des projets ambitieux, tout en gardant l’âme et la flexibilité d’une PME.
Chez Lamy, nous travaillons de manière intégrée tout au long de la chaine de valeur. On démarre d’un permis, puis nos équipes dessinent le projet et s’occupent de le construire de A à Z. Avant d’en assurer la promotion immobilière, pour les résidences mises sur le marché, ou la commercialisation et l’exploitation dans le cadre des villages de vacances. Cela va donc du gros œuvre à la gestion des restaurants en passant par toute une gamme d’activités connexes, comme le wellness ou encore l’accrobranche
Jordane Lamy, Managing Director du Groupe Lamy
Un atout qui permet au groupe d’affirmer sa différence. « Cela rassure, explique Joan. Nos projets touristiques sont généralement bien reçus, car nous arrivons avec une vision. Non seulement cela génère un impact positif sur l’économie circulaire et la consommation locale, mais surtout, les autorités publiques peuvent plus facilement se projeter, car nous sommes aussi les utilisateurs finaux du projet. Rien que ça suffit à convaincre de notre engagement et de notre vision à long terme ». Et l’entrepreneur de prendre pour preuve les villages de vacances qu’exploite le groupe dans le sud de la France, où certaines maisons ont plus de trente ans et sont pourtant encore en excellent état. « Construire quoi, pour qui, et pour quel avenir ? », voici pour faire simple les bons réflexes qui guident chacune des décisions du groupe, ajoute Jordane.
Et si le groupe est aussi actif dans des projets résidentiels ou industriels plus classiques – comme celui de halls modulables et écoresponsables Green Sphere, mené avec Noshaq dans le zoning des Plenesses – on sent bien que c’est l’hôtellerie qui est aujourd’hui au coeur de leurs préoccupations. Il faut dire qu’en termes de chaine de valeur, le secteur représente la quintessence de ce que les Lamy ont à offrir, comme l’illustre le tout nouvel hôtel Anatura Luxembourg où se déroule notre rencontre. Un projet lui aussi soutenu par Noshaq et Ostbelgieninvest.
Le tourisme représente notre principal pôle d’activités. Nous restons constamment attentifs aux opportunités de développement en France, au Luxembourg ou dans d’autres pays susceptibles de nous accueillir
Joan Lamy – Administrateur délégué du Groupe Lamy
Luxe, calme et volupté
Dernier projet en date, la marque Anatura qui mise sur la proximité, le sens de l’accueil, la connexion avec la nature et les partenariats locaux avec des acteurs de la région. Une gamme d’hôtels d’expérience déclinés en quatre étoiles supérieurs dont le pilote se situe dans le nord du Grand-Duché, et que doit venir compléter un village de vacances à La Roche. Mais aussi le complexe Golden Lakes, aux Lacs de l’Eau d’Heure, qui sera lui aussi réhabilité pour intégrer la nouvelle gamme prestige du groupe.
Cadre verdoyant, lignes épurées et localisation idyllique, le nouvel établissement luxembourgeois a mis les petits plats dans les grands. Situé en pleine nature, entre deux lacs et sans vis-à-vis, l’hôtel compte 90 chambres. Et sera prochainement accompagné de deux zones de 80 cottages, pour offrir parenthèse enchantée et foule d’activités en plein air que viennent compléter des zones récréatives particulièrement soignées. À commencer par le restaurant Sensa, conçu en partenariat avec le chef étoilé Yves Matagne. « On ne vend pas qu’une nuitée. On propose une véritable expérience, précise Jordane. Pour le client luxembourgeois, qui dispose d’un certain pouvoir d’achat, être en mesure de proposer une offre gastronomique alléchante était une évidence ».
Des espaces de qualité pensés pour accompagner une demande qui évolue et que viendront prochainement compléter un espace wellness de 2.500m2 unique en son genre, qui intègrera notamment des piscines extérieures et intérieures, un restaurant dédié, des douches thématiques, une grotte arctique et des espaces de soins.
On ne part plus une fois quinze jours par an, mais plutôt cinq fois trois jours par an. Une demande à laquelle nous répondons via une offre de séjours qui propose une vraie expérience et l’occasion de se ressourcer
MICE your own business
Des infrastructures haut de gamme ouvertes aux touristes toute l’année, comme aux entreprises à la recherche d’un espace de retraite atypique. « Dans l’hôtellerie, la difficulté consiste à gérer les pics, précise Joan. Il faut être capable d’accueillir deux personnes comme deux cents avec le même niveau de service tout au long de l’année ».
Pour les Lamy, le MICE (meetings, incentives, conferences, exhibitions/events) a ceci d’intéressant qu’il est complémentaire au tourisme classique, avec une temporalité différente. Plutôt en semaine pour le premier, plutôt le weekend et durant les vacances pour le second. « Nous sommes attentifs au potentiel de la région en la matière », expliquent les deux frères. Même s’il reste, selon eux, du chemin à parcourir.
Par notre situation géographique au cœur de l’Europe, il y a un potentiel à aller capter, mais il faut être capable d’offrir une gamme de services complète, avec une offre variée d’activités, par exemple pour accueillir des séjours de team building
Et les frères Lamy de prendre pour exemple ce qui s’est fait dans le Limbourg belge, à Maasmechelen. Bien plus qu’un shopping center, on y retrouve aujourd’hui une offre diversifiée. « C’est un bel exemple de reconversion d’une région industrielle en un pôle touristique, mais pour y arriver, il faut aussi une volonté claire du public ».
Une approche inspirante et plutôt centrée sur la nature, qui représente le cheval de bataille du groupe Lamy, moins présent dans les centres urbains. Même si Joan et Jordane se disent ouverts aux opportunités éventuelles, comme à Andrimont, où le groupe mène actuellement la première phase d’un projet de construction de 111 logements sur un total de 350 biens à construire.
Sous les pavés, la plage
En bons experts du tourisme, on ne résiste pas à interroger la fratrie sur ses bons conseils en matière d’accueil et les incompressibles d’un projet digne de ce nom. « La localisation », déclarent spontanément les deux hommes, qui insistent sur l’importance de la situation géographique et du cadre. « Le niveau des services et leur constance dans le temps », ajoutent-ils, avant d’enchaîner sur la qualité des infrastructures, un impératif pour s’inscrire dans la durée. Enfin, le succès d’un projet tient aussi dans la richesse des activités qu’il propose. « Faire venir une personne une fois, tout le monde peut le faire, explique Joan, mais la réussite d’un projet, c’est faire en sorte que les clients reviennent. Qu’ils en deviennent les promoteurs ». D’où l’importance aussi des notations par des organismes tiers, qui restent déterminantes.
Le temps de faire le tour des installations, et d’aller jeter un petit œil au chantier de wellness qui avance à grands pas, il est déjà presque temps de rentrer en Principauté. Avant de se quitter, on ne résiste toutefois pas à interroger les deux frères sur leurs destinations préférées, celles qui selon eux offrent aujourd’hui le plus beau potentiel, hormis les hôtels du groupe Lamy évidemment. Parmi leurs coups de cœur du moment, on retrouve l’Alsace, ou encore la Forêt-Noire en Allemagne : « De belles régions, qui présentent de véritables atouts et un sens de l’accueil ».
Un cadre auquel n’a rien à envier l’hôtel Anatura Luxembourg où nous nous trouvons, comme en attestent les évaluations des usagers sur Booking.com, où une petite recherche nous apprend que l’hôtel a actuellement la prestigieuse cote de 9/10, autrement dit « Fabuleux ». Une appréciation rare – et largement méritée – que vient compléter celle de 9,3/10 attribuée à sa situation géographique. Comme quoi, le public aussi semble conquis par le cadre choisi.
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Groupe Lamy
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